« Pacte d’avenir pour la Bretagne », la réaction de François GOULARD, Président du Conseil général du Morbihan. (5 décembre 2013)
« Ceux qui fondaient quelques espoirs sur le « pacte d’avenir pour la Bretagne » en sont pour leurs frais. Le document communiqué très tard hier soir, après des conciliabules secrets dans les ministères, est très proche, semble-t-il, de celui transmis initialement. La concertation n’aura été qu’illusion.
C’est un long exposé technocratique, verbeux, à la limite parfois de l’intelligible : médiocre document électoral pratiquement dépourvu d’engagements réels.
On recycle, à la limite de l’escroquerie intellectuelle, les projets en cours de réalisation, décidés par les gouvernements précédents, comme la ligne à grande vitesse. On ment à nouveau sur l’objectif de Quimper et Brest à 3 heures de Paris, qui est bel et bien abandonné. On fait miroiter 420 millions € de crédits de la BPI que celle-ci attribuera si elle veut bien et à qui elle veut bien.
Aucun des vrais problèmes bretons n’est réellement traité. Ce pacte n’en est pas un : il a été arrêté dans les ministères. Et l’avenir est absent, faute de capacité à comprendre ce qui ne va pas en Bretagne, qui rejoint d’ailleurs largement ce qui ne va pas dans notre pays. »
François GOULARD, Président du Conseil général du Morbihan, communique au sortir de la réunion sur le Pacte d’avenir pour la Bretagne qui s’est tenue ce mercredi 6 novembre 2013 à Rennes.
« À la suite de la réunion organisée par le préfet de région sur le « pacte d’avenir » (en l’absence inexplicable de représentants du conseil régional), on mesure la distance entre les attentes des salariés et des chefs d’entreprises touchés par la crise et l’ébauche de plan gouvernemental, banal exercice technocratique absolument insuffisant face à la gravité de la situation.
D’abord, il est clair que l’abrogation pure et simple de l’écotaxe est indispensable : c’est un véritable droit de douane qui viendrait pénaliser les produits bretons, menaçant les entreprises et les emplois.
Le gouvernement doit aussi admettre que les agriculteurs ont besoin de retrouver leur liberté de produire, alors qu´ils subissent les règlementations les plus contraignantes d’Europe. Nos industries agro-alimentaires souffrent d’un déficit de compétitivité que des mesures comme le CICE ne comble pas, loin s’en faut.
Enfin, tout ce qui peut favoriser le développement économique en Bretagne doit être privilégié, en particulier les infrastructures de transport : RN 164, axes ferroviaires sud et nord, aéroport de Notre Dame des landes…. Faute d’une réponse consistante et rapide du Gouvernement , on peut craindre la poursuite de l’agitation. »